Avez-vous cette sensation de doute de votre qualification reconnue malgré les preuves de votre succès en formation en alternance ? Il s’agit du syndrome de l’imposteur qui donne un sentiment de ne pas mériter sa place ni sa réussite et alimente la peur d’être démasqué. Ce phénomène psychologique complique l’apprentissage et l’insertion professionnelle. Le syndrome n’est toutefois pas invincible. Les alternants peuvent y remédier par le savoir-être et en surmontant l’autocritique.
Le syndrome de l’imposteur : un frein invisible à la réussite professionnelle
Les alternants touchés par le syndrome de l’imposteur remettent en question leur légitimité, leur admission et les compétences acquises malgré leur réussite. Ils se comparent avec des collègues plus expérimentés et avec un CDI.
Les apprentis ont l’impression de ne pas être à la hauteur et pensent qu’ils ne méritent pas leur contrat pro. Ces étudiants peuvent aussi penser que leur place et leur succès sont dus à de la chance et non à leur aptitude.
Le syndrome de l’imposteur se manifeste par la peur de l’échec ou du jugement des autres. Ils ont des difficultés à accepter les compliments. Par crainte de révéler leur « incompétence » et être démasqués, les étudiants tendent à devenir excessivement perfectionnistes.
Ils ont même des comportements non-intentionnels d’auto-sabotage, tels que les retards, l’inaction ou les erreurs évitables. Ces individus parviennent difficilement à s’insérer dans le monde professionnel. Les apprentis hésitent à se positionner comme membre à part entière de l’entreprise d’accueil dans le cadre d’un contrat d’apprentissage ou un contrat de professionnalisation.
Leur comportement freine aussi leur productivité, car outre l’auto-sabotage, le phénomène psychologique les pousse à procrastiner pendant toute la durée de la formation. Certains rencontrent même des difficultés à trouver une entreprise.
Les multiples causes du syndrome de l’imposteur en formation en alternance
Les causes internes liées à la personnalité de l’alternant alimentent le syndrome de l’imposteur. C’est notamment le cas du manque de confiance en soi pour la formation pratique et de l’autocritique excessive. Le perfectionnisme en est aussi une cause courante.
Parfois, les pressions sociales alimentent ce sentiment d’incertitude. En plus de leurs attentes personnelles, les étudiants ont aussi besoin d’une validation extérieure qui maximise ce phénomène psychologique.
Par ailleurs, les attentes des entreprises partenaires et la difficulté à concilier la formation théorique et la formation en entreprise ajoutent du stress. Cela complique ainsi la situation des apprentis en contrat d’alternance.
Les approches pour surmonter le syndrome de l’imposteur et s’intégrer
Pour résoudre le problème du syndrome de l’imposteur durant un cursus de formation en alternance, il faut :
- Suivre une formation continue
- Se former avec un accompagnement sur-mesure
- Trouver un maître d’apprentissage ou un tuteur bienveillant durant le contrat par alternance
- Demander des retours réguliers concernant votre emploi en alternance
- Se fixer des objectifs réalistes après le bac et pendant les formations professionnelles
- Valoriser ses acquis pendant la formation initiale en centre de formation et l’expérience professionnelle
- Célébrer et reconnaître les petites réussites dès la signature du contrat d’apprentissage
- Travailler sur la confiance en soi
- Considérer les erreurs comme une étape d’apprentissage essentielle pour réussir le projet professionnel
- Apprendre à gérer le rythme d’alternance et le stress
Le syndrome de l’imposteur, aussi bien durant la recherche d’une entreprise que pendant le parcours de formation en alternance n’est pas le résultat d’un caprice. Pour les jeunes, ce phénomène psychologique résulte de causes internes et externes. Ce dernier a la possibilité de surmonter cette situation en optimisant la formation professionnelle, en travaillant sur son état psychologique et grâce à la validation des acquis. Il faut aussi valoriser ses succès et ses compétences acquises durant toutes les formations.